
« Une enquête publiée par le Washington Post, le 11 février, révèle que la Central Intelligence Agency (CIA) et le service de renseignement extérieur ouest-allemand (Bundesnachrichtendienst, BND) ont mené des activités de renseignement, intercepté des milliers de documents confidentiels et déchiffrer les messages codés de plus de 100 pays entre les années 1960 et les années 2000, en utilisant l’entreprise suisse Crypto AG, spécialisée dans la fabrication de dispositifs de chiffrement, notamment pour garantir sur le terrain le secret des communications des agents de renseignement de nombreux pays.
En réponse aux récentes découvertes, le Conseil fédéral suisse, l'organe exécutif de la Confédération suisse, a décidé d’ouvrir une enquête. La Suisse a également suspendu, en décembre, la licence générale d'exportation accordée aux sociétés ayant succédé à Crypto AG «jusqu'à ce que les clarifications qui s'imposent aient été effectuées»...
Devenue après la Seconde Guerre mondiale le leader sur le marché des machines portables de cryptage, Crypto a vendu pour des «millions de dollars» de matériel à plus de 120 pays, rapporte l’AFP. Parmi ses clients, on trouve l'Iran, les juntes militaires d'Amérique latine, l'Inde, le Pakistan, l'Arabie saoudite, la Libye et le Vatican, explique le quotidien américain...
Les machines vendues aux alliés des Etats-Unis étaient sécurisées, tandis que d'autres pouvaient être craquées par les espions américains. Elles ont ainsi permis de surveiller la crise des otages à l'ambassade américaine de Téhéran en 1979, fourni des informations sur l'armée argentine à la Grande-Bretagne pendant la guerre des Malouines en 1982 ou suivi les campagnes d'assassinats des dictateurs sud-américains, affirme le Washington Post...
«Les gouvernements étrangers payaient de belles sommes aux Etats-Unis et à l'Allemagne de l'Ouest pour le privilège d'avoir leurs communications les plus secrètes lues par au moins deux (et peut-être jusqu'à cinq ou six) pays étrangers», explique l'Agence américaine, en référence à son alliance avec les services secrets britanniques, australiens, canadiens et néo-zélandais (UKUSA puis Five eyes).
A partir de 1970, la CIA et l'Agence de surveillance National Security Agency (NSA) «ont contrôlé pratiquement tous les aspects des opérations de Crypto, prenant avec leurs partenaires allemands les décisions concernant les embauches, la technologie, sabotant les algorithmes et ciblant les acheteurs», écrit le Washington Post.
Le programme avait toutefois ses limites : les principaux rivaux des Etats-Unis, l'Union des républiques socialistes soviétique (URSS) et la Chine notamment, n'étaient pas clients de la firme suisse helvétique. »
oui ils commencent à vacciner dans les hépad c est peut etre pour rassurer les personnes saines et les enfants c est terrible que Dieu nous vienne en aide
ANNE 3 weeksLire plus...